Ce voyage musical vous emmènera sur plusieurs continents à la rencontre d’artistes singuliers, et mêlera les sonorités, les langues et les époques de la façon la plus harmonieuse possible... un périple qui vous proposera de la pop cambodgienne made in L.A., du fuzz brésilien, de l'ambient accidentée, du néo-musique de chambre, des génies maliens !
1. DENGUE FEVER
"Hold my Hips" -
Album "Sleepwalking through the Mekong" (M80 Records)
Dengue Fever est l’alliance de musiciens américains venus du rock indépendant et de la chanteuse Nimol, originaire de ce pays d’Asie du Sud-Est. Depuis 2002, le groupe fait revivre à sa façon, à travers des reprises et des compositions originales, l’esprit de la pop cambodgienne des années 60-70. L’essor de cette musique sous influence occidentale fut malheureusement stoppé net par l’arrivée des Khmers rouges au pouvoir, mais on peut encore l’entendre en se promenant dans les rues ou sur les quais de Phnom Penh.
Un groupe qu’on ne peut que vous conseiller de voir sur scène si vous en avez l’occasion.
2. SERGUEI
"Ouriço" -
Compilation "Brazilian Guitar Fuzz Bananas" (Tropicalia in Furs)
Véritable éden musical, le Brésil a abrité, de 1967 à 1976 environ, une scène pysché garage plutôt underground. En témoigne une compilation parue en 2010 sur le label Tropicalia in Furs, rassemblant une quinzaine de singles rares.
3. OMAR SOULEYMAN
"Whakali" -
Album "Haflat Gharbia" (Sublime Frequencies)
Si l’on évoque actuellement la Syrie, ce n’est malheureusement pas pour parler de musique. Omar Souleyman, chanteur originaire de ce pays, a d’ailleurs dû se réfugier en Turquie pour poursuivre sa carrière. Sa fusion d’électro et de dabke, la musique traditionnelle et enjouée du Moyen-Orient, a conquis le public occidental branché depuis la sortie en 2007 d’une première compilation par le label Sublime Frequencies. Et celui qui était à l’origine un animateur de mariages joue désormais sur les scènes du monde entier.
4. WILLIAM ONYAEBOR
"Atomic Bomb" -
Album "Who is William Onyeabor ?" (Luaka Bop)
Etonnant destin que celui de William Onyeabor, aujourd’hui chef de son village, dans l’est du Nigeria. De la fin des années 70 au milieu des années 80, ce mystérieux personnage a publié plusieurs disques pour le marché local, où son utilisation de l’électronique faisait écho à certaines productions occidentales de l’époque. Quelques morceaux ont été compilés en 2013 par Luaka Bop, le label créé par David Byrne : celui-ci a sans doute trouvé des correspondances entre l’électro-funk naïf du Nigérian et ses géniales expérimentations avec les Talking Heads.
5. AKSAK MABOUL
"Luxurious Dub" –
Album "Ex-futur album" (Crammed Discs)
6. AKSAK MABOUL
"VV in dub" (morceau bonus en téléchargement)
Crammed Discs, label bruxellois fondé au début des années 80, a souvent les honneurs de cette émission. C’est encore le cas cette fois-ci, avec un disque signé Aksak Maboul, soit Marc Hollander et Vincent Kenis, les deux musiciens à l’origine de cette maison de disques pionnière des musiques du monde. Associé aux membres d’un autre groupe belge, Les Tueurs de la lune de miel (et notamment leur chanteuse Véronique Vincent), le duo avait travaillé entre 1980 et 1983 sur ce qui devait être son troisième album, avant d’abandonner les morceaux. Ceux-ci ont finalement été exhumés en 2014 : l’occasion de constater qu’ils avaient bien 30 ans d’avance.
En concert :
13.03 @ Bordeaux (Iboat, festival Les Femmes s’en Mêlent)
15.03 @ Rennes (L’Ubu, festival Les Femmes s’en Mêlent)
16.03 @ Paris (Divan du Monde, festival Les Femmes s’en Mêlent)
7. WINSTON EDWARDS & BLACKBEARD
"Downing Street rock"
8. MANDINGO featuring FODAY MUSA SUSO / HERBIE HANCOCK
"Harima"
- Compilation "Change the Beat - The Celluloid Records Story 1979-1987" (Strut)
Créé à la même époque que Crammed et actif jusqu’à la fin des années 90, le label Celluloid peut être vu comme son équivalent français. Avec Bill Laswell aux manettes d’une grande partie des productions, il jetait des ponts entre Paris, New York et l’Afrique. Son catalogue mêlait pionniers du hip hop, jeunes gens modernes, expérimentateurs en tout genre et grands noms du continent noir comme Touré Kunda ou Manu Dibango. On en retrouve un condensé sur un double CD sorti en 2013 par l’excellent label d’archives Strut.
9. RAIL BAND
"Badialame" - Compilation "Mali 70 – Mali Electric" (Syllart Productions)
Le Rail Band était le plus fameux des orchestres maliens dans les années 70. Il compta dans ses rangs deux futures stars, Salif Keita et Mory Kanté.
10. MERMONTE
"Fanny Giroud"
- Album "Audiorama" (Clapping Music)
Collectif basé à Rennes, Mermonte rassemble pas moins de dix musiciens autour du compositeur et multi-instrumentiste Ghislain Fracapane. Audacieuse et particulièrement euphorisante, leur musique rappelle aussi bien Sufjan Stevens que Tortoise ou les compositeurs minimalistes.
11. PLAYING CARVER
"Playing Carver" -
Album "Playing Carver" (Trois heures moins le quart/L’Autre Distribution)
Sept musiciens originaires de divers pays d’Europe (John Parish, Boris Boublil, Gaspard LaNuit, Marta Collica, Marion Grandjean, Jeff Hallam, Csaba Palotaï) ont décidé il y a trois ans de rendre hommage à Raymond Carver. D’abord réunis sur scène, ils ont enregistré sous le titre “Playing Carver” un album inspiré par le maître américain de la nouvelle laconique. Une belle réussite.
12. GONZALES
"Advantage Points" - Album "Chambers" (Pias)
Artiste aussi doué qu’inclassable, Gonzales revient à ses amours classiques avec un nouvel album, « Chambers ». Un disque dans la lignée de ses deux recueils de piano solo, mais au son plus ample puisqu’il est ici rejoint par un quatuor de cordes. La musique de chambre y est jouée comme de la musique pop, à moins que ce ne soit l’inverse, et le résultat est tout simplement brillant.
13. WILLIAM BASINSKI
"The Disintegration Loops (1.1)" -
Album "The Disintegration Loops vol. I" (Temporary Residence)
Un bref extrait d’un large ensemble : les "Disintegration Loops" de William Basinski, sans doute l’une des œuvres les plus étranges de l’histoire de la musique enregistrée. En 1982, ce musicien d’avant-garde new-yorkais réalise une série de boucles musicales, qu'il décrit par la suite comme "de véritables paysages pastoraux américains"; il les oublie ensuite pendant près de vingt ans. À l'été 2001, Basinski redécouvre les bandes stockées dans une grande boite et décide de retourner en studio pour les transférer sur support numérique et s'en servir de base pour un nouveau travail. Il place une première boucle sur son ReVox, débute l'enregistrement puis sort de la pièce pour se préparer un café. À son retour, il constate que la boucle a évolué : les particules d'oxyde de fer de la bande se transforment progressivement en poussière et se dépose à l'intérieur de l'enregistreur, ne laissant derrière elles que la bande plastique. Il écoute la musique se décomposer tout au long d'une heure puis charge la bande suivante, qui subit la même évolution. Il décide alors de concentrer son projet sur l'enregistrement des bandes, sans rien y rajouter. Il a décrit le processus comme l'enregistrement de la vie et de la mort des bandes, désintégrées à son issue mais dont la mémoire est néanmoins conservée sur un nouveau médium.
Selon William Basinski, il termine son projet au matin du 11 septembre 2001. Il vit alors à Brooklyn, à un peu plus d'un kilomètre des tours du World Trade Center. Lorsque surviennent les attentats, il grimpe avec des amis sur le toit de son immeuble et est témoin de l'effondrement des tours. Profondément choqués, ils restent assis toute la journée sur le toit, tandis que les enregistrements des Disintegration Loops passent en fond sonore.
À la fin de la journée, Basinski filme la dernière heure du jour en se concentrant sur la fumée provenant du site des tours, puis place la première piste comme bande-son. Des images de cette vidéo sont utilisées pour les pochettes des quatre albums qui résultent de ces enregistrements : The Disintegration Loops (édité en 2002), The Disintegration Loops II, III et IV (2003). Il dédie ces albums aux victimes des attentats. (source : Wikipedia)
Emission > Solénoïde - Périple 14
winston edward
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