Chronique > NAKED TRUTH "Ouroboros" (Rare Noise Records)


Un an après son premier album "Shizaru", la formation de l’italien Lorenzo Feciliati a décidé de parachever sa quête d’un graal free-rock mutant et multidimensionnel. Tandis que les claviers de Roy Powel tapissent l’arrière plan sonore de motifs de Fender Rhodes chatoyants, Feliciati irise chaque composition d’ "Ouroboros" de ses vrilles de basse et de guitare très travaillées.

Les percussions de Pat Mostoletto y apportent puissance et nervosité, tandis que le cornet du nouveau venu Graham Haynes s’extrait habilement de cet édifice très charpenté pour apporter sa touche jazz et intensifier les instants climatiques de l’album.
Un album servi par la technicité de quatre musiciens dont l’entente, instantanément perceptible, s’incarne en de gargantuesques spirales de sons incandescants et hybrides.

D’une richesse harmonique et rythmique inouie, cet opus de Naked Truth fait au final une jonction toujours plus pertinente entre les trajectoires artistiques de Nils Petter Molvaer et de King Crimson (version récente), ravissant au passage tous les fondus d’aventure musicale sous haute tension (électrique) !


'Ouroboros' de Naked Truth a été programmé dans la Mission 161 du Solénoïde.

Playliste de l'émission:
LUMINOCOLOR 'Résonances' (Laybell)
GRISCHA LICHTENBERGER 'And IV (Inertia)' (Raster Noton)
NAKED TRUTH 'Ouroboros' (Rare Noise Records)
DISPLACER 'Foundation' (Hymen)

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