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Chronique : ADAM CONEY "Ashwin & Above" (Trestle Records)


ADAM CONEY
"Ashwin & Above"
(Trestle Records)

Adam Coney nous convie à un voyage musical hors du commun avec son dernier opus, "Ashwin & Above" une collection de pièces composées et enregistrées entre 2018 et 2022. Dans cet album, l'artiste évoque des émotions, des récits et des images sonores d'une manière qui va au-delà des mots.

Le musicien et compositeur britannique a déjà établi sa réputation avec des œuvres antérieures, telles que "The Fall of les Flamingo Gardens" (2014) et "Pavilion" (2019). "Ashwin & Above" s'inscrit dans la continuité de cette exploration musicale multidimensionnelle, mais il offre une expérience sonore encore plus riche et diversifiée. Ce disque poursuit sa quête artistique en explorant les confins de l'avant-rock, du jazz, du folk, tout en rappelant l'énergie du "troisième courant" (Third stream). Ce qui distingue "Ashwin & Above", c'est la fusion de l'expérience de Coney en tant que membre de groupes et son travail en solo pour créer un son unique.

Cet opus mêle subtilement les éléments pré-composés que Coney a perfectionnés pendant plus de quatre ans avec des enregistrements "live" réalisés sur quatre jours. Des parties de guitare "one take" s'entrelacent avec des lignes de synthé préenregistrées, tandis que des percussions audacieuses prennent le dessus, remplaçant l'esthétique électronique précédente de Coney. Le résultat est une symphonie où chaque instrument, y compris la basse de Pete Bennie du Speakers Corner Quartet, apporte sa propre couleur à l'ensemble.

L'album débute avec "Spent & Then Some", une pièce en mineur émouvante qui évoque une ambiance cinématographique. Le morceau "The Close Stage" nous plonge dans un univers sophistiqué rappelant une bande son oppressante de séries policières. "Hawk Moth" quant à lui, est un voyage acoustique qui explore les éléments de la musique électronique contemporaine tout en conservant une énergie brute. L'album continue d'évoluer, passant par des ambiances dub et free-jazz avec "Back" et atteignant des sommets de complexité et d'expression avec "Hissing"

Mais c'est avec le titre éponyme, "Ashwin & Above" que Coney revient sur les traces de "Pavilion", tout en insufflant une nouvelle vie et une nouvelle profondeur à son travail. "Seal Sands" clôture l'album en beauté, évoquant des mélodies envoûtantes qui nous transportent dans un autre temps.

"Ashwin & Above" est un récit musical allant de la contemplation sereine à l'abandon maximal, tout en préservant un équilibre compositionnel et une ingéniosité sonore qui ne manqueront pas d'enrichir l'expérience auditive des mélomanes curieux.

Adam Coney nous rappelle que la musique de qualité résiste à l'épreuve du temps, et "Ashwin & Above" en est la preuve vivante.

Prochainement en programmation dans Solénoïde, émission des musiques imaginogènes diffusée sur 30 radios/50 antennes FM-DAB !

Liens :
trestlerec.com



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